« C’est une bonne chose qu’il y ait un accord budgétaire, » a affirmé Marc Lambotte, CEO d’Agoria, suite à la déclaration gouvernementale du Premier ministre Charles Michel.
Agoria craint cependant que la compétitivité des entreprises qui fournissent de nombreux emplois ne soit pas suffisamment protégée par une trop légère adaptation de la Loi de 1996. Agoria met également en garde contre une fiscalité injuste. « Nous craignons que le handicap salarial réel soit à peine abordé. Il y a également des incertitudes concernant l’impôt des sociétés : nous devons éviter que les plus grandes entreprises qui paient aujourd’hui correctement leurs impôts soient punies fiscalement. »
Agoria souligne deux priorités de la déclaration gouvernementale : la réforme de la fameuse loi de 1996 sur le handicap salarial et la réforme de l’impôt des sociétés. Lambotte : « Nous accueillons positivement l’adaptation de la loi visant à éviter toute sortie de route. Il semble par contre qu’aucune priorité ne soit accordée à la suppression du handicap salarial réel qui atteint 10 pour cent. Actuellement, ce handicap coûte encore toujours de nombreux emplois à notre pays. Nous demandons que le gouvernement fasse ce qu’il faut pour, à terme, supprimer totalement ce handicap. »
Agoria comprend bien que la réforme de l’impôt des sociétés prendra plus de temps. « Si l’on associe à cette question quelques dossiers nouveaux comme la taxe sur les plus-values, il est évident qu’il faudra plus de temps. »
Le fait est est que notre pays, comme d’autres États-membres européens, doit, sous la pression de l’UE, régler sa politique de niches fiscales. Toutes sortes de postes déductibles, tels que les intérêts notionnels, devront être supprimés, ce qui augmentera la pression fiscale sur toutes les entreprises. Alors que celle-ci est déjà dans notre pays l’une des plus élevées de l’Union européenne. C’est pourquoi Agoria est favorable à une adaptation de l’impôt des sociétés à 20%, transparente et identique pour chacun.